Figure 1: Cible floue, appareil de visée net. C'est la seule variante possible,
car elle permet de déceler de minimes erreurs de visée.
Figure 2: Cible nette, appareil de visée flou. Tu regardes la cible et non pas
l'appareil de visée. Les erreurs de pointage sont indécelables. Les coups peuvent
se disperser tout azimut.
Figure 3: La cible et l'appareil de visée sont nets. Situation impossible pour l'oeil,
qui s'accommode d'un point à l'autre. La visée est incontrôlable.
Figure 4: Le visuel et l'appareil de visée sont flous. Il s'agit probablement
d'une baisse de la vue. Une visite chez l'oculiste et la pose d'un verre correcteur
s'imposent.
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L'appareil de pointage et l'oeil doivent se compléter lors de la visée.
L'oeil
Pour le débutant se pose la question de savoir s'il doit regarder la cible ou les
éléments de la visée. Tous ceux qui n'ont pas suivi un écolage fondamental ont la
tendance de donner la préférence à l'observation de la cible, car c'est elle qui
est l'objectif devant être atteint. Le visuel noir et les deux cercles formant la
zone de visée attirent automatiquement l'oeil, non seulement chez le débutant! Mais
c'est justement le contraire qui est juste: toute l'attention doit se concentrer
sur l'appareil de visée, soit l'encoche de mire et le guidon. En effet, les erreurs
de pointage sur la cible ne sont de loin pas aussi néfastes que les erreurs de visée
imperceptibles dues à l'observation de la cible. Comme l'appareil photographique,
l'oeil est incapable de reconnaître simultanément avec netteté des objets sis à
différentes distances. S'il semble apparemment le faire, c'est qu'il s'accommode
alternativement sur la mire et la cible. Celle-ci se trouve à 10, 25 ou 50 mètres
et ne peut être discernée nettement en même temps que le système de visée, qui,
à bras tendu, est à environs 70 cm de l'oeil.
Les quatre illustrations montrent les variantes d'observation des éléments de la
visée et de la cible, dont la première est seule valable.
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En outre, le pointage en soi provoque des signes de fatigue de l'oeil après 5 à 6
secondes déjà, Autrement dit, le pointage ne devrait pas durer plus longtemps afin
de ne pas aliéner la précision du tir.
L'oeil normal s'accommode automatiquement plus ou moins rapidement, Sa "zone de netteté"
dépend cependant de l'éclairage. Plus il est intense et plus la pupille se ferme,
plus la zone d'accommodation s'agrandit. Malheureusement, les stands sont généralement
plutôt sombres, la pupille s'ouvre et il est impossible d'avoir une image nette du
système de visée en même temps que celui de la cible, Parfois, cette zone ne suffit
même pas pour distinguer nettement la feuille de hausse et le guidon.
C'est pourquoi, il faut se concentrer sur le guidon, la feuille de hausse et la
cible demeurant légèrement floues, mais perceptibles.
Une recommandation: essaie dès le début de pointer avec les deux yeux ouverts. Ce
faisant, la pupille de l'oeil opérant le pointage reste fermé aux maximum. En effet,
si l'autre oeil reçoit moins de lumière, sa pupille s'ouvre en conséquence et influence
l'autre oeil, dont la pupille s'ouvre également plus que nécessaire, diminuant ainsi
sa zone netteté. L'oeil au repos peut être couvert par un écran gris clair ou laiteux.
Encore un conseil: les porteurs de lunettes devraient monter un verre spécial sur
leurs lunettes de tir; leur permettant, au tir au pistolet, de distinguer le guidon
avec netteté, Même si tu ne portes pas de lunettes dans la vie normale, tu devrais
faire contrôler ta vue par un oculiste, Le cas échéant, une légère correction peut
apporter une amélioration sensible des prestations.
Hans von Känel, Directeur ESTP
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